FAQ sur la Voie verte morgienne

Projet intégré dans l'agglomération Lausanne-Morges, la Voie verte morgienne est le tronçon communal d'une voie qui traverse toute l'agglomération de Saint-Prex à Lutry, destinée à la mobilité douce (piétons et cyclistes essentiellement).  

Le projet est mis à l'enquête publique du 9 novembre au 8 décembre 2024. Pendant cette période, les citoyennes et citoyens sont invités à s'informer sur le projet. Ils peuvent s'ils le souhaitent déposer leurs observations ou oppositions. 

Le Conseil communal devra encore se prononcer ce printemps sur le crédit de réalisation. En cas d'acceptation, les travaux pourraient démarrer à la fin de l'année 2025.

Le tronçon de Voie verte entre Saint-Prex et Morges sera en travaux dès 2025. Le tronçon entre Morges et Saint-Sulpice va suivre ces prochaines années - le projet est bien avancé. Morges est au même stade que les communes concernées par le tracé reliant Saint-Prex à Lutry. Chaque commune porteuse de projet veut aller de l’avant.

Plusieurs parties prenantes ont été consultées afin de consolider le choix du tracé dans les secteurs où des variantes étaient possibles. Des méthodes d’aide à la décision ont été appliquées afin d’évaluer de façon objective les variantes, sous l’angle des critères usuels définis par la Confédération.

Le tracé sera plus sûr parce qu'il sera mis en site propre, de la place de la Navigation au quai Jean-Louis-Lochmann. En ce qui concerne le quai Igor-Strawinsky, son gabarit sera élargi. Une dissociation des voies piétonne et cyclable est prévue lorsque les largeurs sont suffisantes.

Autre élément : le revêtement. L'enrobé « classique » favorise les vitesses de circulation rapides. Le stabilisé qui sera utilisé permet de réduire les vitesses de déplacement. 

Enfin, la non-linéarité du tracé incite à la réduction de vitesse, dans le respect des conditions de visibilité.

La Voie verte n'a pas vocation à devenir le paradis unique des cyclistes pressés : il s'agit d'un axe de mobilité douce sur lequel circulent non seulement les cyclistes, mais aussi des piétonnes et piétons. Par endroits, les flux sont séparés. Dans d'autres, les piétons et cyclistes cohabitent. Dans ces derniers cas, le régime de circulation privilégie la déambulation des piétons. Cela signifie que le passage est autorisé aux cyclistes, mais les cyclistes à vélo électrique ne doivent pas utiliser l'assistance.

La Voie verte est un itinéraire conçu pour avancer à vitesse modérée. Les cyclistes qui souhaitent aller d'un point A à un point B le plus vite possible seront encouragés à rester sur la RC1.

Le site MorgesAvenir.ch réunit toutes les informations à connaître sur le projet de la Voie verte morgienne.

Tant dans le Parc de l’Indépendance que dans le Parc de Vertou, les interventions seront légères. 

Dans le Parc de l'Indépendance, il n'y aura pas d’élargissement de l’allée Henryk-Opienski, afin de préserver les espaces racinaires des arbres existants. L'enrobé actuel sera maintenu sur l’allée principale du parc, hormis au niveau de la transition avec la place de la Navigation.

Dans le Parc de Vertou, le tracé de la Voie verte sera adapté en lien avec le projet d’expansion de la STEP d'ERM. En revanche, il y aura peu de modifications au niveau des zones arborées, hormis la plantation du 10 arbres. 

Il n’y a aucune intervention sur le quai Jean-Louis-Lochmann, très urbain. 

Concernant le quai Igor-Strawinsky, les bacs à fleurs se situent entre le temple et la Blancherie. Dans ce secteur, la Ville doit rénover les enrochements qui sont instables depuis plusieurs années. Ces travaux nécessitent de démonter les bacs à fleurs. 

Ces bacs à fleurs ne seront pas réinstallés pour les raisons suivantes :

• Offrir à la population une perspective élargie sur le lac ;
• Préserver la vue sur la baie de Morges et le paysage alpin ;
• Optimiser les coûts.

Les bancs dans la continuité des bacs à fleurs seront démontés et réutilisés sur la promenade. Des platelages en bois permettront de s’asseoir au bord du lac. Et des zones de fleurissement sont maintenues, notamment pour permettre la tenue de la Fête du Dahlia.

Le choix des matériaux a fait l’objet d’une analyse multicritère avec différents paramètres : qualité d’usage, durabilité, coût, intégration paysagère, etc. Le fil rouge a été de maintenir les revêtements existant en bon état et de dégrapper quand cela était possible pour lutter contre l’effet d’îlot de chaleur. 

L’argilo-calcaire n’est pas un mélange de terre et de gravier qui pourrait avoir un aspect boueux, comme certains le redoutent. C’est un matériau minéral extrait de la roche auquel on vient ajouter un liant qui permet de garantir sa stabilité. C’est un sable stabilisé qui appartient à la famille des matériaux compactés. Ce matériau a notamment été utilisé à Bienne dans le parc de l’île de la Suze, ou encore à Monthey le long de la Vièze dans le cadre de la sécurisation contre les crues. À Zurich et Lucerne, plusieurs quais ont été réalisés en argilo-calcaire.

Plusieurs avantages sont attendus :

• garantir une sécurité des flux en diminuant la vitesse des cycles ;
• éviter des conflits liés à la mixité des circulations en ayant un revêtement unique ;
• garantir une accessibilité à toutes et tous (piéton·nes, personnes à mobilité réduite, poussettes, vélos, etc.) ;
• lutter contre les îlots de chaleur (couleur claire, rafraîchissement) ;
• gérer naturellement les eaux de ruissellement grâce à sa perméabilité (lutte contre les crues, amélioration de la qualité de vie des arbres) ;
• favoriser une intégration paysagère des aménagements en faveur de la biodiversité prévus sur ce tronçon ;
• dimensionner la structure du revêtement pour résister au passage du petit train ;
• réduire l’aspect poussiéreux du quai grâce au liant.

L'espace en surface n'étant pas illimité, il y a une réduction d'environ 80 places de stationnement afin d'apporter davantage de confort pour la mobilité douce. Pour compenser, 80% des places concernées seront relocalisées provisoirement au Parc des Sports, en attendant une augmentation de l'offre de stationnement en souterrain. Les places pour personnes à mobilité réduite (PMR) et celles pourvues de bornes de recharge électrique seront maintenues.

Les places de stationnement concernées sont situées côté lac, sur le quai Jean-Louis-Lochmann et sur la place de la Navigation, afin de permettre l’aménagement d’une piste cyclable et d’un cheminement piéton sécurisés et continus.

Les automobilistes sont toujours les bienvenus au centre-ville. Les parkings souterrains existants (Ilot Sud, Halles et Centre-ville Charpentiers) restent peu occupés, selon les derniers relevés. 

Par moments, notamment les week-ends, il peut y avoir beaucoup de trafic de piétons. L'intention de la Ville est de maintenir ces espaces piétonniers et de créer une piste spécifique pour les cyclistes. En séparant les flux sur le quai Jean-Louis-Lochmann, on augmente la sécurité. C'est pourquoi la suppression de certaines places de stationnement est indispensable pour créer la nouvelle voie cyclable.

Pour les vélos, 226 nouvelles places seront créées. 

Pour les deux-roues motorisés, aucune nouvelle place ne va voir le jour. Une analyse montre que l'offre est suffisante (parkings en ouvrage et rue Louis-de-Savoie).

Non, il n'y aura pas d'impact.

Oui, il est toujours garanti. ll n'y aura pas de modification du fonctionnement existant. L’insertion de la Voie verte sera matérialisée uniquement par du marquage au sol.

Le futur Plan d’affectation de la parcelle devra reconsidérer le tracé de la Voie verte. Le tracé pourra être plus direct entre le giratoire En Bonjean et le bord du lac, sans passer au sud de la zone de stockage des bateaux. Le tracé « transitoire » est tout de même compatible avec le projet de renaturation de la Morges, quelles que soient les orientations du futur Plan d'affectation.

Il est important de rappeler qu'à ce stade, le projet est à l'enquête publique. L'aspect financier sera débattu ultérieurement par le Conseil communal, lorsqu'il sera saisi du préavis de réalisation.

La Voie verte morgienne est constituée de plusieurs volets : un axe de mobilité douce bien sûr, mais aussi des volets d'aménagement de l'espace public et de promotion de la biodiversité.

Concrètement, la Ville de Morges prévoit par exemple de refaire les enrochements instables du quai Igor-Strawinsky, de créer deux nouveaux accès à l’eau, de renouveler les réseaux souterrains en fin de vie et de planter 120 arbres. 

Le coût respecte le montant annoncé dans le crédit d’étude et est en partie subventionné par d’autres entités grâce à son inscription dans le projet d’agglomération Lausanne-Morges.

Le démarrage des travaux à Morges est prévu fin 2025 avec une durée prévisible d'environ 4 ans. D'autres chantiers sont néanmoins aussi prévus au bord du lac ces prochaines années : la renaturation de la Morges (pour 2026-2027), le renouvellement de la Station d'épuration d'ERM (2025-2032) et le réaménagement de la route cantonale RC1 par le Canton (2030).