Exposition "Radici" à l'Espace 81

De retour de Gênes après une résidence artistique de trois mois, de septembre à novembre 2022, la Morgienne Maevia Griffiths et son partenaire Samuel Poirier présentent le résultat de leur travail. Les deux artistes ont choisi de réaliser un projet sur l’agriculture sociale. Ils ont étudié trois projets permettant la réintégration sociale et politique de personnes réfugiées, travailleuses d’intérêts généraux ou étudiantes. Les deux jeunes artistes souhaitent montrer à travers des photos et un court-métrage la persévérance des gens concernés, des initiatives inspirantes ainsi que la complémentarité de projets différents. Ce projet a été réalisé en Italie, car le modèle italien est défini comme inclusif et comme une alternative durable à l’intégration. Ce projet illustre comment l’agriculture peut servir de vecteur politique à des pratiques d'autonomie, de construction communautaire et d'intégration sociale.

Résidences à l'étranger

La résidence artistique a été attribuée début 2022 à Maevia Griffiths, qui s'est associée pour son projet à Samuel Poirier. La Ville de Morges, en partenariat avec la Conférence des Villes en matière culturelle (CVC), octroie en effet des résidences artistiques, offrant à des artistes de séjourner et de travailler en résidence à l'étranger pour développer un projet en lien avec le pays. Le but de ce programme est d'encourager la pratique artistique en étant immergé dans la culture et le style de vie d'un pays étranger. Les artistes disposent d'un logement avec atelier et d'une bourse octroyée conjointement par la Ville de Morges et la CVC. Il existe quatre résidences : Buenos Aires, Gênes, Caire et Belgrade. En 2021, une résidence a eu lieu au Caire avec un spectacle et une exposition sur des récits. Une autre résidence a eu lieu à Buenos Aires en 2023 en arts visuels.

Brève présentation des artistes 

Maevia Griffiths a travaillé pour plusieurs organisations internationales. Au bénéfice de deux masters, en études du développement et en réalisation documentaire, elle est réalisatrice de films, dont « Elles, les invisibles », qui a été soutenu par la Ville de Morges et a connu un succès dans plusieurs festivals. Samuel Poirier est quant à lui photographe indépendant. Il a fait un master en migration, mobilité et développement et travaille dans la transition écologique.